Dipa Bharadwaj - Trade union leader. Nepal

Je suis dirigeante syndicale..

Mon premier engagement dans le syndicat n’était pas du tout planifié. Après avoir eu l’occasion de participer à une formation syndicale où je représentais mon syndicat, j’ai commencé à m’intéresser aux problèmes des travailleurs et plus particulièrement des travailleuses. J’ai toujours essayé d’analyser ma propre situation en tant que travailleuse et à partir de là d’imaginer ce qui fonctionnerait bien pour faciliter la vie des travailleuses. Dans mon syndicat, au début, je suis volontairement devenue membre du comité de règlement des conflits afin de pouvoir traiter directement des problèmes des travailleuses et de chercher une solution à différents problèmes en négociant avec la direction. Ma voix autoritaire et mes connaissances des différentes problématiques ont fait que je suis devenue organisatrice et formatrice syndicale. J’ai mis sur pied et dirigé divers cours sur différents thèmes de campagne et de sensibilisation dans les secteurs et au-delà. Chaque fois qu’une femme a fait appel à mon aide ou à mes compétences, qu’elle soit de mon syndicat ou d’un autre syndicat, je lui ai apporté mon aide et ai partagé avec elle mes connaissances. Je visite fréquemment différents syndicats sectoriels pour interagir avec les dirigeantes et dirigeants syndicaux sur les différents problèmes rencontrés par les femmes.

Je suis fière de pouvoir piloter la sensibilisation aux problèmes des femmes et de défendre le travail décent dans un environnement de travail sans violence, les droits en matière de procréation, une participation significative aux structures décisionnelles et les questions d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Je suis heureuse lorsque mes collègues m’appellent leur leader. Cela m’encourage à travailler plus dur encore pour les travailleuses du Népal.

Les femmes et les travailleuses du Népal rencontrent différents problèmes. Chaque jour apporte son lot de nouveaux problèmes de harcèlement et de cas de violence. Par conséquent, il y a un énorme besoin de consolider nos efforts pour réduire au maximum ce type de menace. Lors des négociations collectives et dans les revendications de négociation, il n’est pas donné priorité aux problèmes des travailleuses. C’est pourquoi il est nécessaire d’avoir une négociation préliminaire avec les dirigeants syndicaux. Ce genre de comédie doit être éradiqué. C’est pourquoi je vais œuvrer à l’avenir pour consolider le groupe des travailleuses en syndiquant davantage de femmes et en sensibilisant les syndicats aux problèmes des femmes.

Unissons-nous dans la lutte pour un travail décent pour les femmes !!